Il sera bien difficile pour le nouveau gouvernement de détacher les Français de la « rente immobilière ». Selon un sondage réalisé par Opinionway pour Atland *, l'immobilier physique figure à égalité avec l'assurance-vie (34 %) dans les placements jugés les plus intéressants par les Français pour faire fructifier leur épargne.
Si on ajoute à ces 34 % ceux qui placent en premier lieu les PEL (18 %) et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), on arrive à un total de 60 % des Français qui privilégient l'investissement immobilier. Un score qui place la pierre loin devant le livret A (17 %) et le portefeuille d'actions en Bourse (13 %).
L'investissement immobilier cumule les atouts. Son côté sécurisant, sa valeur d'usage pour l'immobilier en direct, la possibilité d'investir à crédit sont autant d'atouts qui poussent les Français à acheter. Ce dernier levier est d'autant plus puissant que les taux restent très bas. Et les acquéreurs en profitent avant que les conditions d'emprunt se dégradent.
D'autres raisons poussent les investisseurs à franchir le pas. Les 3/4 de ceux qui achètent attendent d'abord un
rendement locatif intéressant, loin devant la perspective de réaliser une plus-value à la revente (22 %). L'allongement de la durée de vie pousse les Français, à rechercher un revenu additionnel pérenne.
Toutefois, les Franciliens sont plus sensibles à l'intérêt de réaliser une belle plus-value sur un marché toujours très actif à Paris et en Île-de-France : 28 % attendent de ce type d'investissement la réalisation d'une plus-value contre seulement 21 % des habitants en régions.
Mais la médaille immobilière a aussi son revers et plusieurs inconvénients dissuadent les Français de s'engager sur la voie de cet investissement long terme. S'ils redoutent les travaux à réaliser régulièrement et l'endettement qu'implique généralement un tel investissement (ces freins sont cités par respectivement 18 % et 24 % des personnes interrogées), ils craignent souvent des charges et impôts fonciers trop importants (30 %) et des difficultés avec un locataire mauvais payeur (46 %).
Avec un budget de 300.000 euros, les Français choisissent, à 44 %, d'investir dans des biens situés en région francilienne (20 % à Paris Intra-Muros et 24 % en première et deuxième couronne). Les habitants de la région parisienne seraient même 83 % à opter pour un achat en Île-de-France.
Le choix des Français se porterait en priorité sur les petites surfaces : 2 pièces (37 %), studio dans une ville étudiante (27 %) ou encore parking/box fermé (25 %).
* Echantillon de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, janvier 2017